Conséquences du détournement de l'eau de la Durance et de son eau
Décidé par la loi 55-6 du 5 janvier 1955, il a été confié à EDF qui l’exploite. Il est caractérisé par le détournement massif de l’eau de la rivière, de Serre-Ponçon jusqu’à l’étang de Berre, sa première victime. Jusqu’à aujourd’hui, les retenues amont de Serre-Ponçon et de Sainte-Croix du Verdon ont garanti la fourniture d’eau agricole et domestique. Le détournement massif de l’eau de la Durance dans le canal usinier EDF optimalise la production d’hydroélectricité. Mais ce détournement subordonne la gestion de la rivière et de son eau, à la production d’électricité… Il a des conséquences qui ne peuvent plus durer.
Le détournement de l'eau de la Durance, une cause locale majeure de la réduction de la ressource en eau, menace de pénurie.
Les débits naturels sont obtenus en intégrant tous les prélèvements. Le canal usinier détourne quasiment tout pour produire de l'électricité...
Le détournement de l’eau de la Durance, de Serre-Ponçon jusqu’à l’étang de Berre, est illustré par ces deux diagrammes. Ce détournement a des conséquences gravissimes : Rivière et nappes alluviales privées d’eau, dégradées, hors d’usage ; transfert interrompu des matériaux solides et recul du littoral, de la Camargue aux Pyrénées Orientales ; baisse de qualité de l’eau d’irrigation ; dangerosité accrue de la rivière ; étang de Berre dénaturé, gaspillage massif d’eau douce et menace de pénurie.
La dévastation du lit de la Durance, autre cause locale de réduction de la ressource en eau de PACA, pollutions et menace de pénurie.
L'aménagement de la Durance est caractérisé par le détournement de l'eau de la rivière dans un canal usinier. La rivière est asséchée.
Cette situation a permis aux affairistes de décréter « la rivière domptée ». Mythe trompeur : l'étude SOGREAH de 2001 prouve que, loin d'être « domptée », la Durance est plus dangereuse que jamais. Mais mythe propice au bétonnage !
Allons-y sans retenue :
- Construction de l'autoroute A51 dans le lit de la rivière ;
- Construction de la ligne TGV ;
- Aménagements de ZA à Manosque, Pertuis, Cavaillon, Plan d'Orgon, Châteaurenard et autres sites.
Et pour construire il faut des matériaux, sables, graviers. N'allons pas plus loin : le lit de la Durance est une carrière inépuisable ! Il y a partout des sites de prélèvements.
Mais on n'est jamais trop prudent. Pour protéger les aménagements quand ils ne font pas digue par eux-mêmes (comme la ligne TGV), construisons des digues. Et on prélève encore plus dans le lit de la rivière. Au premier rang des bétonneurs, Lafarge est à la fête. On établit ainsi un record mondial : on compte 3 km de digues pour 1 km de lit…
Et les digues construites sous prétexte de sécurité deviennent un facteur d'insécurité car elles accélèrent le débit de l'eau et sa puissance destructrice.
La rivière privée d'eau c'est aussi les nappes phréatiques asséchées, de mauvaise qualité. L'endiguement de la rivière interdit l'étalement de la rivière en cas de crue et interdit le rechargement des nappes phréatiques. D'où les problèmes pour l'approvisionnement des communes comme à Remolons, Peyruis, Saint-Auban, Mérindol etc…
Même quand les autorités de l'État s'inquiètent et promulguent des lois de sauvegarde et de réhabilitation des fleuves et rivières, la fête-béton continue !
L'Étang Nouveau est engagé actuellement sur trois sites en Durance :
- Projet de digue et d'aménagement d'une ZA à Cavaillon-Cheval Blanc ;
- Pollution de la rivière au plomb par le ball-trap de Cabannes et le stand de tir de Cheval Blanc ;
- Projet de digue à Châteaurenard.
L'Étang Nouveau participe au Collectif L’Eau Vive « Pour une Durance plus sûre et plus vivante ». Collectif créé suite à la mésaventure de deux chasseurs surpris par une montée brutale de l'eau de la Durance.
Endiguement, aménagements en zone inondable, pollutions de l'eau, réduisent gravement la quantité et la qualité de la ressource en eau
de Durance ; ils interdisent les loisirs dans cette rivière.
Il faut y mettre un terme !