Transformation de la chaîne Durance en STEP
La structure en escalier de cet équipement permettrait de le transformer en « Station de Transfert de l'Énergie par Pompage », STEP ou « système pompage-turbinage » .
La centrale de Saint-Croix fonctionne déjà, et depuis sa construction, en STEP entre les lacs de Sainte-Croix et Quinson.
En plus de l'augmentation de sa production électrique, cette transformation aurait de multiples bénéfices.
Pour fonctionner en STEP, il faut :
- Une retenue amont d'où l'eau descendra dans la retenue aval en étant turbinée pendant les heures de pointe
- Une retenue aval où l'eau sera pompée et envoyée dans la retenue amont pendant les heures creuses
- Une centrale équipée de turbines et de pompes ou équipée de turbines réversibles.
Pour la transformation de la chaîne Durance en STEP :
- Les retenues amont existent
- Le bassin aval dans l'étang de Berre doit être construit en application de la Convention d'août 1996
- La transformation de la chaîne Durance en STEP implique uniquement d'équiper les centrales pour la remontée de l'eau en heures creuses.
L'eau de la Durance retrouve son cours naturel ; les équilibres perturbés ou détruits par son détournement sont rétablis.
Quelles que soient les sécheresses à venir, la chaîne Durance garde toute sa puissance de pointe, 2000 MW, alors que les sécheresses actuelles la réduisent fortement ;
La STEP libère totalement le potentiel des énergies renouvelables en offrant un débouché permanent à leur production ; elle est un atout majeur de la transition énergétique.
Le charriage des matériaux solides reprend et l'érosion du littoral est freiné sinon bloqué.
Des avis compétents favorables à la STEP Durance
La Mission Interministérielle Durance, (5 ingénieurs généraux), Mission que nous avons rencontrée en 2002 et à qui nous avons présenté notre proposition de STEP-Durance, écrit dans son rapport, rapport Pierre Balland 22 août 2002 , page 28 : « ...la filière pompage-turbinage mérite, selon la Mission, un examen approfondi... ».
Les données du Rapport sur les perspectives de développement de la production hydroélectrique en France, rapport F. Dambrine de mars 2006 sur l’intérêt des STEP en fonction du prix du pétrole, vont dans le même sens. p 30 : « la STEP devient intéressante si le baril de pétrole atteint durablement 40 euros »
Refusant de voir les conséquences du détournement de l'eau de la Durance, les pouvoirs publics occultent notre proposition de STEP-Durance.
Du bon usage des fonds publics
Depuis sa création en 2000, le Groupement d'Intérêt public pour la Réhabilitation de l'Étang de Berre, GIPREB, enchaîne étude sur étude pour une dérivation du canal usiner EDF qui amène l'eau de la Durance dans l'étang de Berre. Il gaspille ainsi les fonds publics pour l'étude d'une dérivation qui ne se fera pas. Qu'il ne faut pas faire !
Les énormes travaux pour enrayer l'érosion du littoral de la Camargue aux Pyrénées Orientales coûtent de plus en plus cher. La transformation de la chaîne Durance en STEP, qui permettrait à la rivière de reprendre son charriage constructif, coûterait moins cher que les travaux d'ensablement récurrents des plages détruites.
Le bon usage des fonds publics, l'arrêt des gaspillages, commandent aux deux régions concernées – PACA et Occitanie – de faire l'étude de faisabilité de la STEP-Durance et de réaliser cette STEP bénéfique pour les deux Régions. Confirmeront elles que « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée » ?